Poupées de fer…
Petit poème sans prétention inspiré, un soir d’été à Grasse. Assis sur un banc, soudain, j’ai vu passer devant moi certaines dames… je n’en dis pas plus…
Vous êtes là, qui passez devant moi ;
Poupées de fer, poupées papier froissé…
Si votre regard cinglant est pareil à l’acier ;
Votre contenance n’est que trompeuse !
Vous ne me voyez pas, je ne suis qu’ombre,
Au mieux, domestique dans vos palais de verre…
L’importance que vous vous accordez,
N’a d’égale que votre amusante fatuité !
L’âge, sans égard pour votre statut rêvé,
Vous a ravi la beauté qu’à d’autres vous enviez.
En lieu et place d’un regard de douceur,
C’est le feu qu’aux pauvres vous destinez…
(photo Jean Dornac)
Vous n’aimez que ce qui brille,
Méprisant la plèbe et sa modestie…
De l’amour, vous ne connaissez rien,
Sinon des alliances et leurs intérêts…
Poupées de fer, poupées papier froissé,
Que de pauvreté en vos vies !
Tout comme vos mises-en-plis,
Beaucoup d’ondes et d’artifices…
Raides de cœur et raides de corps,
Vous les tristes bourgeoises,
Vous n’aimez que les apparences,
Et refoulez de la vie ses fragrances…
L’écume de la vie n’a nulle saveur !
Tout artifice n’est que trompeur ;
A trop vouloir être admirées,
Vous ne prêtez, au mieux, qu’à rire…