Dame Nature
Infinis vents et pluie font des larmes et des cris
D’une nature épuisée comme ayant tout donné
Ne sachant plus que faire ne pouvant plus se taire
Tellement il est pressant de regarder l’instant
Elle reconnaît la main qui aime le labeur
Et embrasse le cœur du joyeux travailleur
Qui versent dans la terre des sentiments sincères
En brassées de sueur fait gerbes de bonheur
Ecoutons la parler et parfois chuchoter
Tendons bien nos oreilles sur autant de merveilles
Qu’elle sait bien susurrer à qui veut se pencher
De quelques nouveautés qu’elle nous a réservées
Mais souffre de ce monde qui en devient immonde
Et se demande pourquoi on ne l’écoute pas
Un remède à la faim elle offre à chacun
Qui au lieu du partage cultive son avantage
Tout ce qu’elle a donné avec grâce et bonté
Devient terrain de guerre et monde des affaires
Géante place de foire sans amour ni espoir
Cahot de la pensée pour des choses insensées
Elle ose donc la colère se poser sur ses frères
Dans une lutte vicieuse elle en devient fiévreuse
Et se met à trembler à force de gronder
En paroles déchaînées fait la rage monter
Crachant braises et cendres à qui veut bien l’entendre
Hurlant haut sa défaite en guise de tempête
Criant son désarroi avec des mots d’effroi
Rien ne peut l’arrêter dans cette course effrénée
Qui avale la confiance en guise de dernière chance
A se rompre le cou pour que tous ceux avouent
Répondre à certaines lois qui ne vont pas bien droit
Il faudra la prier, se remettre à ses pieds
Et oser l’implorer de venir nous aider
Elle fera de son mieux pour répondre à nos vœux
Quand l’homme aura compris qu’il n’est autre que petit !
Catherine Declis - Le 1er mars 2007