Que d’hypocrisie de la part du pouvoir actuel en France !

Publié le par Jean Dornac

Je n’ai pas fait très attention, ces derniers temps, au travail des députés, sachant que, de toute façon, quoi que le pouvoir décide, ils en feraient des lois, ne cherchant pas à discuter, ni même à réfléchir… Pourtant, diable, il y a de quoi faire réfléchir tant sur le contenu que sur le nom donné à certaines lois… Ainsi pour la dernière…


Ils l’appellent : « La loi sur la démocratie sociale et le temps de travail ». Franchement, il faut le faire, il faut oser appeler une loi destinée à faire travailler obligatoirement plus les Français « loi de démocratie sociale »… Plus hypocrite que ça, ce sera dur de trouver, à mon avis. Il faut avouer une chose, au moins, ils ont de l’humour, même s’il est sinistre…

La démocratie ? Quelle démocratie ?

« Démocratie sociale » ? Quelle démocratie ? Qu’entendent-ils par une dénomination aussi pompeuse ? On peut supposer qu’ils pensent à la négociation en entreprise. Oui, mais avec qui ? Les syndicats qui ne représentent presque rien en tant que personnel ? Mais, surtout, compte tenu de l’époque et de la mentalité du « tout marchand et financier » s’agira-t-il de négociations, avec un sens véritable, ou plus simplement de chantage ?

Le chômage, nous le savons, est une aubaine pour un grand nombre de directions d’entreprises. Rien de tel pour faire passer les personnels sous le joug des seules volontés patronales et actionnariales. Si, dans telle ou telle entreprise, le personnel refuse la négociation ou rejette ce que les syndicats locaux auront signé, ce sera immédiatement la menace de licenciement pour une certaine proportion d’employés ou, comme on le voit trop souvent, cette chose ignoble qu’on appelle « délocalisation ».

Alors, quid de la « négociation » ? Il ne s’agira pas de cela dans un grand nombre de cas, mais bien d’imposer la loi du plus fort, celle du monde patronal et celle de la mentalité si souvent dépravée des actionnaires. Hypocrisie que tout cela !

Comment oser parler de démocratie ?

Comment oser parler de « démocratie sociale » en l’absence de consultation sérieuse avec des syndicats ? Et même si une telle consultation avait eu lieu, où serait la réalité « démocratique », lorsqu’on sait que ces syndicats ne représentent presque plus personne, qu’ils ne sont plus crédibles aux yeux de la majorité des citoyens ?

Pour une loi régissant l’avenir professionnel des Français, notamment des jeunes générations déjà sacrifiées sur l’autel de la « rentabilité absolue » en faveur des seuls actionnaires et dirigeants, il aurait fallu tout autre chose. Il aurait fallu rien moins qu’un référendum si l’on a la prétention de parler de « démocratie sociale », puisqu’il s’agit d’une loi essentielle. Le référendum, seul, aurait donné de la crédibilité au terme de « démocratie sociale » abusivement utilisé.

Nous savons, cependant, que les pouvoirs, et nous venons de le voir pour l’adhésion au ridicule « mini traité européen », n’ont pas la moindre confiance dans les qualités de réflexion des citoyens. A vrai dire, ces derniers ont le tort d’être lucides et de savoir quel est leur intérêt majeur, autrement dit, avoir du temps pour vivre. Les trente-cinq heures n’auraient pas eu autant de succès auprès des Français si ces derniers ne souhaitaient pas aménager des temps de vie en famille, des temps de vie pour voyager, des temps de vie pour se cultiver, voire du temps de vie pour ne rien faire.

Ces différents « temps de vie », évidemment, ne font pas l’affaire des gens d’affaires, des gens d’argent gagné sur le dos des salariés toujours plus exploités. Une partie du monde patronal, pas la totalité et c’est à noter, ainsi que les doctrinaires du parti de droite extrême, l’UMP, n’ont jamais accepté la loi des 35h trop contraire aux dogmes néoconservateurs, ou, comme ils aiment à se nommer, des néolibéraux.

Les doctrinaires dogmatiques qui empoisonnent la vie des citoyens français depuis 2002 au minimum, ne conçoivent le libéralisme que sous un angle, tout le montre, tout le démontre :
Liberté absolue pour les financiers, le monde patronal, le monde politicien, du moins celui qui partage les idées dogmatiques de la finance. En revanche, les seules libertés imposées aux citoyens, c’est de se taire et d’obéir ! Comme conception démocratique, évidemment, on peut mieux faire…

Triste vie à venir… pour les jeunes d’aujourd’hui !

Je ne suis pas très vieux, mais en raison d’une santé pour le moins « défaillante », j’ai la chance de ne plus avoir à me livrer pieds et mains liés aux volontés patronales et politiques. Même si cela me laisse dans une pauvreté appelée à augmenter encore lorsque, dans très peu d’années, je serai un « retraité », je considère que de ne plus pouvoir être exploité par ce monde sans conscience, ce monde sans âme, ce monde de « cols blancs » à la mentalité brutale, est une chance immense.

Mais, pour autant, je ne peux pas me réjouir. Ces lois contre-nature, ces lois aux termes hypocrites, ces lois de destruction sociale vont écraser les salariés et, tout de suite, dès leur entrée dans la vie active, les jeunes générations.

Qu’après cela, on ne s’étonne pas des violences à venir !
Un pouvoir qui applique méthodiquement la destruction de la cohésion sociale de tout un pays fait de la provocation. J’ai conscience qu’en raison de ces attaques inacceptables du pouvoir contre une majorité de citoyens, la parole, la pensée philosophique de la non-violence et son action, pourtant plus nécessaire que jamais, aura beaucoup de mal à se faire entendre. Et il est légitime de craindre le pire, tant les excès de ce pouvoir abusif, les excès d’hypocrisie sont autant de blessures infligées à une grande partie du peuple…

Quitte à « prêcher dans le désert », je continuerai de prôner la non-violence et la désobéissance civile.  Si cette voie n’existe pas dans notre pays, il y a tout lieu de penser que c’est le sang du peuple qui coulera, notamment, comme toujours et comme partout, le sang des innocents.
Mais pour parler de non-violence, notamment dans le domaine politique, pour réfléchir aux actes possibles et souhaitables, il faut d’abord poser les problèmes, d’abord montrer ce qui est inacceptable venant de gens censés nous représenter… et ceci sans la moindre complaisance. Il faut donc, montrer la violence et les mensonges du pouvoir… Nous sommes un certain nombre à le faire, et c’est tant mieux. Mais puisse la lucidité de ces constats ne pas mener à la folie des révoltes violentes qui ne peuvent aboutir qu’à l’échec et au bain de sang.

Mais qu’avons-nous donc fait pour mériter un tel pouvoir ?…

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C
Merci Christine et pas d'inquiétude, je ne décourage pas<br /> <br /> Il est des solutions efficaces et simples pour tous qui, si elles ne sont pas mises en application le plus vite possible, c'est à dire dès à présent, rendront le processus de destruction global absolument irréversible<br /> <br /> Et la peur n'évite pas le danger<br /> <br /> Seulement, lorsque l'on sait l'existance du mur infranchissable qui se rapproche, comment prévenir de l'obstacle majeur ceux qui ne veulent pas le voir<br /> Ceux qui en ont conscience tomberont de moins haut car seront préparés<br /> Ceux qui ont effleuré la question ne seront presque pas étonnés<br /> Mais ceux qui dès aujourd'hui sont en réelle difficulté seront encore les premiers à payer <br /> Et je ne peux encore et toujours le tolérer, l'injustice et le mensonge sont rendus trop loin en destruction <br /> Les vraies belles valeurs humaines n'ont pas à être défendues ni préservées, simplement les embellir est de notre devoir, et c'est déjà devenu quasiment impossible à ce jour au regard de toute la fausseté qui se joue en monde <br /> La tâche ne fera que s'amplifier en difficultés<br /> <br /> Et tant de souffrances qui se pourraient être épargnées <br /> <br /> A croire que l'homme ne connait pas le goût du miel pour n'engendrer que de l'amer ou du salé<br /> <br /> Je vous embrasse Christine et vous souhaite belle journée.
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D
Catherine, j'ai envie, au regard de vos commentaires, de vous dire de ne pas perdre espoir!! JAMAIS !<br /> Oui, tous avons le droit de passer par un moment de découragement, de se sentir las et fatigué, mais MAIS IL FAUT ÉDUQUER ET ENSEIGNER NOS VALEURS AUTOUR DE NOUS AFIN QU'ELLES NE SE PERDENT PAS !!!<br /> ET QU'ELLES SE PROPAGENT !!!<br /> <br /> Espoir, toujours et à jamais !!<br /> gros zoubisous<br /> ChristineM
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C
Je suis persuadée que ça ne peut que changer car nous sommes au bout de la stupidité devenue meurtrière<br /> <br /> Comment, je le sens, de façon impitoyable et j'ose espérer dans le bon sens du terme, en reposant à une juste place ce que l'homme a depuis toujours déplacé sans penser, ni aimer, ni respecter, ni écouter, juste suivre une aspiration égoïste qu'il a nourri pour son profit et ne l'emportera pas avec lui<br /> <br /> Pas question ici de religion, politique, pays, économie... Pas question de mots, juste question de consciences auxquelles tout individu sera confronté à devoir s'en expliquer avec lui-même, et la loi universelle de cause à effet de faire le reste<br /> Certes souffrances à venir, mais peut-être pas celles que l'on croit et connaît jusqu’ici en bains de sang<br /> <br /> La violence augmente mais elle sera dépassée par la vérité<br /> <br /> Je crois que suffisamment d'innocents ont payé et que l'heure est maintenant à faire ses comptes avec la vérité, sa vérité, sans autre possibilité que devoir l'accepter<br /> <br /> Je crois que la bible appelle cela le jugement dernier, les hindous le kali yuga<br /> La fin d'un cycle qui s'accélère et va de plus en plus vite pour une terre saturée qui change sa polarité<br /> <br /> Il n’y a qu’à simplement s’arrêter et regarder pour l’observer s’installer en nouvelles données<br /> <br /> <br /> Et pendant ce temps, oui, des évènements critiques à hurler<br /> Comment peut-on s’amuser et jouer lorsque des humains sont injustement enfermés, torturés, des enfants n’ont rien à manger<br /> Comment est il possible de tolérer constater un étalage de luxe et de facilités pour d’autres qui ne se plaindront pas les premiers et tellement occupés à savoir ce qu’ils vont bien pouvoir manger<br /> Tant qui vivent une santé plus vite se dégrader faute de soins adaptés, et écoutent à la télévision toutes les attentions qui sont réservées à certains privilégiés <br /> <br /> Comment est il possible au regard de ce qui se passe en monde continuer à alimenter la folie mensongère et mangeuse de vies humaines par des comportements de quelques enfants gâtés ne pensant à autrui sinon leur intérêt personnel, des gens qui passent comme nous passons en vie et ne laissent rien d’autre qu’un souvenir nauséabond n’ayant engendré rien de bon<br /> <br /> Je pense même qu'une force venue de terre nous y surprendra tous car nous sommes encore bien trop petits et tout ce que l'on dit n'a jamais construit aucun bon fruit<br /> <br /> Il n'est que de la terre que naîtra solution régulière<br /> <br /> A méditer pas trop longtemps et s’y préparer urgemment<br /> <br /> Catherine.
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C
Je n'ai pas profondément lu votre texte et je m'en excuse de tout coeur Jean<br /> <br /> Juste une envie, un besoin, une nécessité d'ici aujourd'hui exprimer ce qui me tient à coeur<br /> <br /> En tant que personne humaine de passage sur cette terre si souillée par ce que l'homme a bien voulu en faire, en qualité d'infirmière de métier, je regarde, écoute au maximum de mes possibilités et ressens parfois l'absolue nécessité de crier<br /> <br /> Mais jusqu'où faudra t il donc aller ?<br /> <br /> Il y a, à notre époque dite moderne et société civilisée,des enfants qui n'ont que leurs yeux pour pleurer lorsque leur corps peut encore exprimer les larmes par leurs corps dessêchés, des enfants qui n'ont rien demandé et vivent sans vraiment réaliser ce qu'il leur faut payer, des enfants que l'on regarde mourir faute d'avoir à manger<br /> <br /> Et tout cela, comment peut-on le tolérer et continuer de penser qu'on tient la vérité plutôt que les aider et leur montrer la dignité dont l'homme se dit porteur alors qu'uniquement vecteur d'égo vainqueur<br /> <br /> Il n'est pas possible que notre époque soit messagère de tant d'imbécilité<br /> <br /> Pardon Jean de cette humeur du jour sans humour qui n'est pas seulement de la mauvaise humeur,<br /> <br /> JUSTE UN CRI DU COEUR<br /> <br /> Catherine.
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J
<br /> Ne vous excusez pas, chère Catherine. Le propre des humains qui aiment la justice et l'amour, c'est d'être obligés, sans cesse de crier ! Que croyez-vous qu'un texte comme celui de ce jour est,<br /> sinon un cri de révolte face à l'hypocrisie de ceux qui nous gouvernent.<br /> <br /> Mais cri de révolte n'est pas cri de haine, c'est juste dire fortement qu'il faut que ça change !!<br /> <br /> <br />